Autorama
Si l’automatisation dans l’exposition peut résoudre des problématiques de maintenance et de conservation des œuvres technologiques, serait-elle à même de produire des situations et des objets capables de se configurer de manière autonome, évolutive, et pouvoir, ainsi, développer de nouveaux affects auprès du public ?
En tant que laboratoire pour les arts numériques, électroniques et médiatiques, Oudeis propose de travailler sur un scénario stimulant de recherche-création lié à l'automatisation et à l'exposition.L'automatisation est un vaste sujet qui couvre les procédures techniques ainsi que les comportements. Cela peut être lié à l'autonomie en même temps qu’à la sujétion. Dans l'exposition, l'automatisation pourrait se référer à des œuvres mécaniques, programmées, robotisées. Cela pourrait aussi se référer aux scénographies automatisées, aux protocoles de comportement et au processus de conservation.
Plus qu'un sujet curatorial, Oudeis cherche à expérimenter sur l'automatisation par la mise en place de prototypes, protocoles et méthodologies ayant pour objectifs de faciliter les échanges, la circulation et la conservation des œuvres ; à modifier la perception du temps et de l'espace d'exposition ; à créer de nouveaux affects avec les publics.
L'automatisation, les algorithmes, les robots font désormais partie de notre quotidien. D'abord à des fins d'efficacité et d'amélioration des moyens de production dans l'industrie, mais aussi dans la visée de s'inscrire plus profondément dans nos espaces d'intimité, pour mieux cerner nos goûts, nos attentes et nos complexités
Nous n'en questionnons plus le bien-fondé ou n'émettons plus les objections qui nous amèneraient à décider de vivre avec ou sans, mais nous nous interrogeons comment vivre et évoluer avec.
Le champ de l'art intègre, quant à lui, des œuvres hybrides qui s'appuient sur ces mêmes conditions techniques et développe un registre de situations et d'expériences auprès des publics depuis lesquelles les questions de l'auteurat, de l'aura, du processus et de la réception sont constamment renouvelées. Le musée, machine à exposer, conserver, éduquer, rassembler, informer, machine à débat et à produire des espaces discursifs, intègre aussi ces formes et inscrit une réflexion sur les activations permises au contact d'objets robotisés et protocoles d'automatisation.
Alors, l'exposition devient plus qu'un espace d'accueil, un contexte, elle devient un système à part entière, autonome, capable de générer et faire observer ses propres règles.
A partir d'une généalogie de la machine dans l'exposition ainsi que des productions artistiques récentes, la place de l'automatisation dans l'exposition, incluant des objets ou situations relevant de l'automatisation mais aussi, que signifierait une exposition depuis laquelle la scénographie, l'agencement des œuvres, le commissariat voire les scénarios d'usages dédiés aux publics seraient délégués à un système autonome automatisé ?
Pour Autorama, Oudeis réunit un groupe d'artistes-chercheurs et met en place une série de modalités en laboratoire et hors les murs (prototypages et scénario, séminaires-camps, temps publics).
French version
English version
If the automation in the exhibition can solve problems of maintenance and conservation of the technological works, would it be able to produce situations and objects able to be configured autonomously, evolutionary, and thus be able to develop new affects to the public?
As a laboratory for digital, electronic and media arts, Oudeis proposes to work on a stimulating research-creation scenario related to automation and exhibition, Autorama.
Automation is a broad subject that covers technical procedures as well as behaviors. This can be related to autonomy at the same time as to subjection. In the exhibition, automation could refer to mechanical, programmed, robotic works. It could also refer to automated scenography, behavioral protocols and the preservation process.
More than a curatorial subject, Oudeis seeks to experiment with automation through the implementation of prototypes, protocols and methodologies aimed at facilitating the exchange, circulation and preservation of works; change the perception of time and exhibition space; to create new affects with audiences.
Automation, algorithms, robots are now part of our daily lives. First of all for the purpose of efficiency and improvement of the means of production in the industry, but also in the aim of becoming more deeply involved in our spaces of intimacy, to better understand our tastes, our expectations and our complexities. We no longer question the merits or issue the objections that would lead us to decide to live with or without, but we wonder how to live and evolve with.
The field of art integrates, for its part, hybrid works that are based on these same technical conditions and develops a register of situations and experiences with audiences from which the questions of the author, the aura , the process and the reception are constantly renewed. The museum, machine to exhibit, preserve, educate, gather, inform, machine for debate and to produce discursive spaces, also integrates these forms and inscribes a reflection on the activations allowed in contact with robotic objects and automation protocols.
So, the exhibition becomes more than a reception area, a context, it becomes a separate system, autonomous, able to generate and observe its own rules.
From a genealogy of the machine in the exhibition as well as recent artistic productions, what would be the place of automation in the exhibition, including objects or situations related to automation but also, what would an exhibition mean? since which the scenography, the arrangement of the works, the police station or even the scenarios of uses dedicated to the publics would be delegated to an automated autonomous system?
For Autorama, Oudeis brings together a group of artist-researchers and sets up a series of modalities in the laboratory and outside the walls (prototyping and scenario, seminars-camps, public time).