Gaëlle Rétière et Elise Sorin / Résidence d’artistes :  « PLUS TARD MAINTENANT »

Gaëlle Rétière et Elise Sorin / Résidence d’artistes : « PLUS TARD MAINTENANT »


Résidence de recherche et de création

Du 2 au 22 mai 2013

Gaëlle Rétière et Élise Sorin sont deux jeunes artistes pluridisciplinaires qui ont parfaitement assimilé la pluralité des modes d'expression pour énoncer leurs propos : programmation, installations interactives, créations sonores, vidéos et textes, sont autant de ressorts possibles pour s'adresser au public. L'adresse, la parole, la sémantique, le rapport à l'autre et à l'absurde, font d'elles des artistes politiques au sens où elles interrogent la société et la place que l'individu y joue, est censé joué ou souhaiterait jouer, à commencer par elles. Le document, la référence, le témoignage sont prépondérants, comme le souligne leur projet en cours. Il y a chez Gaëlle Rétière et Élise Sorin une efficacité dans la mise en œuvre du propos qui ne s'embarrasse pas d'une esthétique maniérée. Ce qui n'est pas pour nous déplaire.

http://www.sorin-retiere.net

Une résidence d'artiste n'a pas toujours pour objet la production. C'est aussi un temps privilégié en dehors d'un quotidien et des habitudes de travail. C'est aussi une rencontre avec un lieu, une équipe, et des échanges qui vous font évoluer, changer de point de vue et se confronter à un public premier.

Gaëlle Rétière et Élise Sorin sont arrivées avec un projet pour cette résidence. Mais elles sont aussi arrivées avec des incertitudes propres au processus de création. Plus marquées par un air du temps, elles se sont penchées sur une nouvelle question, une nouvelle problématique. La résidence leur a ainsi permis de faire émerger un nouveau travail, dont nous proposons à travers des entretiens de comprendre les enjeux, tout en découvrant le parcours des deux artistes.

Et à lire aussi : http://www.oudeis.fr/innocentes-meteos-sorin-retiere-sortie-de-residence-oudeis/

Oudeis accueillait Gaëlle Rétière et Élise Sorin pour une résidence du 2 au 22 mai 2013 autour de leur projet "PLUS TARD MAINTENANT", création en quatre pièces, dont elles devaient réaliser, durant leur trois semaines de résidence, les deux dernières "La corde" et "Pas de tapis à Gaza".

PLUS TARD MAINTENANT

"On disait « plus tard je serai, plus tard je ferai... ». Et puis finalement arrive un jour où plus tard, c’est maintenant. Un point exclarrogatif pour dire les envies d’une génération qui vit ce moment où elle se rend compte que ce dont elle avait rêvé devrait déjà s’être réalisé. Dresser un bilan, un temps d’arrêt pour voir où nous en sommes. Ici le temps d’arrêt devient un temps qui s’étend, devient multiple. Un projet autour du parcours, le rapport de force engagé avec un bilan inachevé, celui aussi qu’on engage avec soi-même face à ses propres vouloirs. C’est au fond un bilan qui refuse d’en être un : un bilan productif, une archive continue de ce qui n’est pas encore mature."